Les métrorragies se définissent par des pertes sanguines en dehors des périodes de règles. Elles peuvent être minimes en milieu de cycle , on parle alors de spotting, ou bien abondantes et prolongées au point de se confondre avec les règles, on parle là de méno-métrorragies. Au-delà du désagrément, leur complication principale est la survenue d’une anémie. Les métrorragies sont fréquentes à partir de la quarantaine.
Quelles sont les causes des ménorragies ? Quel traitement pour les ménorragies ? Toutes les réponses ci-dessous.
Quelles sont les causes des métrorragies ?
Avant la ménopause et en dehors d’une grossesse connue, on distingue
-les causes organiques, qui correspondent à une pathologie de l’utérus,
-des causes fonctionnelles qui correspondent à un trouble du fonctionnement du cycle menstruel.
Avant tout, on éliminera une grossesse débutante par l’ absence de retard de règles et au moindre doute par un test de grossesse. La grossesse extra utérine ou les fausses couches précoces sont toujours à rechercher lors d un premier épisode de saignement chez une femme sans contraception
Parmi les causes organiques, les polypes de l’endomètre (muqueuse utérine) et les fibromes proches de la cavité utérine sont les causes les plus fréquentes de saignement entre les règles. Leur diagnostic repose sur l’ échographie pelvienne par voie abdominale et trans vaginale. Les polypes sont des excroissances de muqueuse porteuses de vaisseaux qui augmentent le volume des règles et saignent souvent en milieu de cycle. Les fibromes utérins induisent la même symptomatologie lorsqu’ils se développent sous la muqueuse endométriale ( types 1 à 4 )
Les autres causes sont dites fonctionnelles. Il faut s’assurer de l’absence de maladie de la coagulation et vérifier la normalité de l’échographie pelvienne. Les saignements en deuxième partie de cycle sont souvent dus à une insuffisance de sécrétion de la progestérone qui a pour rôle de maintenir l’ épaisseur de la muqueuse.
Après la ménopause tout saignement d’origine utérine, ou métrorragie post ménopausique, doit impérativement être exploré. Sa cause en est forcément organique. Le développement d’un polype bénin est la cause la plus fréquente, mais il convient de garder à l’ esprit la possibilité d’un cancer de l’endomètre. Au cabinet, l’examen clinique sera suivi d’une échographie et si l’endomètre est épais, d’une biopsie de cette muqueuse. Selon ce bilan initial le gynécologue organisera une exploration de la cavité utérine par hystéroscopie.
Quel traitement pour les ménorragies ?
Le gynécologue appréciera d’abord le retentissement des saignements anormaux sur le taux d’hémoglobine et de ferritine par un bilan sanguin. La recherche de la cause des métrorragies repose sur l’interrogatoire, l’examen clinique et une échographie pelvienne en première intention. Le cas échéant une biopsie d’endomètre voire une hystéroscopie au cabinet peuvent se discuter.
Si le bilan met en évidence un polype endométrial ou un fibrome proche de la cavité, le traitement est avant tout chirurgical. Il convient de pratiquer l’exérèse de cette structure souvent par hystéroscopie si l’on souhaite conserver l’ utérus. Pour les fibromes, à l’approche de la ménopause ou en l’absence de tout projet de grossesse, certaines femmes souhaitent une prise en charge par hystérectomie qui doit être bien expliquée et bien comprise.
Après la ménopause, un épaississement bénin ou un polype de l’endomètre relève d’un traitement chirurgical par hystéroscopie. La découverte d’anomalies cancéreuses de l’endomètre implique une prise en charge radicale spécifique.
Les métrorragies fonctionnelles relèvent le plus souvent d’un traitement hormonal par progestatifs ou estroprogestatifs.
Dans tous les cas, une éventuelle anémie est corrigée par une prescription de comprimés à base de Fer.